By Eve Therond
Connu pour ses images colorées et pleines de solitude à la Hopper, le Néerlandais Erwin Olaf n’avait pas travaillé en noir et blanc depuis dix ans. Inspiré par la culture afro-américaine, il a puisé à la source de l’un des travaux novateurs du début du XXe siècle et revient avec « Dusk (le crépuscule) », six images (ci-dessus) et une vidéo, où les noirs et gris portent de manière allusive sur l’esclavage aux Etats-Unis. Plus de cent ans après l’Américaine Frances Benjamin Johnston (1864-1952) et 40 ans après le livre « The Hampton Album », les mises en scène renvoient à cette période grâce aux costumes, intérieurs, poses des personnages. Une seconde série, « Dawn (l’aube) », en est devenue l’écho. Ce travail, en couleurs, issu de sa rencontre avec des Russes à la peau pâle en est le récit obscur, bien que la palette chromatique joue dans un champ frais et blanc. Erwin Olaf, « Hotel, Dusk & Dawn ». Jusqu’au 20 mars. Hasted Hunt Kraeutler. 537 West 24th Street, NY 10011.